Poutine/ Macron : le ton monte

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C dans l'air du 7 mars 2025 - Poutine/ Macron : le ton monteFace au désengagement des Américains, les Vingt-Sept se sont mis d’accord hier à Bruxelles sur un plan de 800 milliards d’euros pour se réarmer rapidement. "Des financements communs massifs seront décidés pour acheter et produire sur le sol européen des munitions, des chars, des armes, des équipements parmi les plus innovants", avait expliqué mercredi soir lors de son allocution télévisée Emmanuel Macron qui veut aller plus loin. Le chef de l’Etat défend également l’idée d’un grand emprunt commun et s’est dit prêt à l’ouverture d’un débat stratégique sur l’extension de la dissuasion nucléaire de la France aux pays de l’UE. Un sujet qui fait couler beaucoup d’encre et a suscité de vives réactions à Moscou et Washington. Vladimir Poutine l’a accusé hier de vouloir revenir "aux temps de Napoléon, en oubliant comment ça s’est terminé", en référence au fiasco de la campagne de Russie. La menace est explicite. Alors depuis Bruxelles le chef de l’État a répliqué : "Napoléon menait des conquêtes. La Russie est la seule puissance impériale que je vois en Europe et c’est un impérialisme révisionniste de l’histoire et de l’identité des peuples. En tout cas c’est une contre-sens historique" a-t-il asséné. Le président de la République a également répondu à son homologue américain qui a mis en doute la solidarité de la France si les Etats-Unis avaient un problème : "Nous sommes des alliés loyaux et fidèles. Que quiconque ose en douter regarde l’histoire contemporaine qui est la nôtre. Elle justifie respect et amitié et je pense que l’on est en droit de réclamer la même chose" a-t-il affirmé.En début de semaine, Donald Trump a ordonné la suspension de toute fourniture d'armes et munitions à l'Ukraine. Le directeur de la CIA a également confirmé avoir mis fin aux échanges de renseignements avec Kiev alors que sur le front les combats se poursuivent. Nos journalistes ont rencontré à Zaporijia, en Ukraine, Maksym et Tetatyana. Tous deux sont originaires de Melitopol, une ville située au sud de l’Ukraine occupée par les Russes depuis le début de l’invasion en 2022. C’est là qu’ils ont été enlevés par les soldats russes et séparés - Maksym pendant 8 mois, Tetyana pendant 44 jours. Une période extrêmement difficile au cours de laquelle ils ont été torturés et violentés. Ils nous en parlent ce soir dans #cdanslair.Pendant ce temps-là, en France, l’aide à l’Ukraine fait débat. Marine Le Pen a dit soutenir les Ukrainiens, tout en refusant une réponse européenne au conflit et relativisant la menace russe. Dans un entretien au Figaro, la triple candidate à l’élection présidentielle a considéré comme "étrange" l'urgence exprimée par Emmanuel Macron lors de son allocution. Elle a également dit être sur la même ligne que François Fillon qui siégeait jusqu’en 2022 au conseil d’administration de deux entreprises russes, dont une étatique, et qui a affirmé dans les colonnes de Valeurs actuelles : « La Russie est une menace infiniment moindre que celle de l'islam radical". "Oui, la Russie a attaqué illégalement l'Ukraine mais de là à laisser croire qu'elle veut envahir l'Europe, tout cela me semble totalement farfelu", a renchéri de son côté l’Eurodéputé RN Thierry Mariani. Une position partagée par l’extrême droite européenne, tiraillée sur l’Ukraine, ses liens avec la Russie et sa fascination pour Donald Trump.Les experts :- Anthony BELLANGER - Éditorialiste - Franceinfo TV, spécialiste des questions internationales- Isabelle LASSERRE - Correspondante diplomatique - Le Figaro, auteure de Macron-Poutine, les liaisons dangereuses- Marie JÉGO - Journaliste spécialiste de la Russie - Le Monde- Michel GOYA - Historien militaire, ancien officier des troupes de marine- Anne PONSINET ( en duplex de Moscou) - Correspondante en Russie – France Télévisions 🎙️ Retrouvez C dans l'air en vidéo sur france·tv : https://www.france.tv/france-5/c-dans-l-air/

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