L’IA peut désormais lire dans les pensées ?

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Et si l’IA pouvait désormais lire dans les pensées ? La réalité n’est plus si loin de la fiction car d’après une étude publiée dans Nature Neuroscience, des scientifiques ont réussi pour la première fois à transcrire des pensées en texte à partir d’enregistrements cérébraux scannés suite à une IRM et à l’IA. Contrairement à tous les dispositifs imaginés jusqu’à aujourd’hui, c’est la toute première fois que des scientifiques ont réussi à retranscrire des pensées en texte et de manière non invasive, donc aucun implant dans le cerveau, contrairement à Neuralink d’Elon Musk par exemple. Ici, les scientifiques ont utilisé à la fois le flux sanguin du cerveau enregistré par IRM, et GPT-1, un modèle d’IA qui a été capable de représenter, en chiffres, les « paroles mentale ». Concrètement, trois participants ont chacun passé 16 heures à écouter des histoires, allongés dans un scanner. Les chercheurs ont entraîné leur modèle d’IA à déterminer à quels mots et quelles phrases étaient associés tel ou tel schéma cérébral. Une fois cette phase d'entraînement terminée, les participants ont écouté de nouvelles histoires, et le décodeur est parvenu à traduire ce que ces derniers pensaient. Je cite Jerry Tang, un étudiant qui fait partie de l’équipe de chercheurs, « l’objectif du décodage du langage est de prendre les enregistrements de l’activité cérébrale d’un utilisateur et de prédire les mots qu’il a entendus, dits ou imaginés » fin de citation. Cette technologie pourrait, à terme, aider les personnes muettes ou paralysées à communiquer. En attendant, l’équipe de chercheurs met en garde contre des utilisations malveillantes de cette découverte et rappelle que pour fonctionner, les sujets doivent « coopérer », même si le développement de cette technologie pourraient permettre aux décodeurs de contourner cette « coopération ». Les scientifiques expliquent que chaque décodeur est personnalisé et adapté à un seul participant. Lorsque le modèle personnalisé a été testé sur une autre personne, cela ne fonctionnait pas. À noter aussi que les participants de l’étude ont pu « tromper » le décodeur, en pensant à des animaux ou en imaginant une autre histoire. La machine a également fait des erreurs sur les pronoms, en mélangeant la première et la troisième personne, pour une raison que les scientifiques ne parviennent pas à expliquer pour l’instant. Mais pour éviter que les interfaces cerveau-ordinateurs soient un désastre, il convient que les machines respectent la vie privée de ceux qui ont recours à leur utilisation. Les chercheurs mettent également en garde que, à terme, cette technologie pourrait se transformer en outil de surveillance de la pensée, même si cette hypothèse reste heureusement une pure fiction… pour l’instant. Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices

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