#168 Christian Lacroix, designer : « Je déteste coudre. Je n’ai rien inventé, je n’ai fait que des jeux de découpage et de réassemblage »

Le goût de M - Un pódcast de Le Monde - Viernes

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Designer, couturier, styliste, illustrateur… Bien que Christian Lacroix se reconnaisse dans ces étiquettes, il préfère celle de « costumier ». La mode et la haute couture qui l’ont fait connaître lui ont assuré un succès fulgurant à la fin des années 1980, lorsqu’il fonde sa propre maison. Ses collections célèbrent la couleur, la Provence et Arles, où il a grandi. Après avoir perdu le contrôle de sa maison pour des raisons financières en 2009, il crée tous azimuts : des illustrations pour Le Petit Larousse, les décors d’intérieur du TGV Méditerranée et de plusieurs hôtels. Et bien sûr… des costumes.Il s’épanouit aujourd’hui dans leur conception pour l’opéra et le théâtre – il a notamment habillé, cette année, les personnages de La Fille du régiment, à Versailles, et ceux du Soulier de satin. Son univers flamboyant est au cœur de l’exposition « Christian Lacroix en scène » au Centre national du costume et de la scène, à Moulins, dans l’Allier, jusqu’au 4 janvier : 150 costumes réalisés pour la scène, entre 2007 et 2024.Dans cet épisode du Goût de M, il évoque sa mère, arlésienne et coquette, le souvenir encore vif de son premier dessin – « Moi qui essaye de faire des mains, mais je fais que des ronds » – puis ceux, plus tard, qu’il griffonne sur les nappes en papier des restaurants parisiens. Il raconte son enfance dans ce Sud gorgé de soleil qu’il décrit pourtant avec nostalgie comme avare en lumière, avec ses maisons « où, justement, il y avait tous les fantômes du passé ». Il se souvient de sa fascination pour la scène du bal du Guépard et pour les revues de mode illustrées du XIXe siècle.Il nous reçoit à l’Hôtel Jules César, à Arles, dans une suite qu’il a imaginée à son goût : dominée par le rouge et une association de couleurs vives – jaune, fuchsia, or –, chaleureuse en imprimés byzantins et espagnols. A l’image de sa maxime : « Trop n’est jamais assez. »-----Cet épisode a été publié le 5 décembre 2025.Depuis sept saisons, la journaliste et productrice Géraldine Sarratia interroge la formation et les méandres du goût d’une personnalité. Créateurs, artistes, cuisiniers ou intellectuels, tous convoquent leurs souvenirs d’enfance, tous évoquent la dimension sociale et culturelle de la construction d’un corpus de goûts, d’un ensemble de valeurs.Un podcast produit et présenté par Géraldine Sarratia (Genre idéal), préparé avec l’aide de Diane Lisarelli et de Marjorie Murphy, avec Malo Williams au son.Musique : Gotan Project Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.

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