Ashley Henry reprend le "Mississippi Goddam" de Nina Simone, il fallait oser!
Les Matins Jazz - Un pódcast de Laure Albernhe et Mathieu Beaudou
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Il y a certains monuments dans la musique qui semblent impossibles à revisiter, certains Everest trop hauts pour être escaladés. C’est le cas de "Mississippi Goddam" de Nina Simone auquel personne n’a osé se confronter. Lors d’une série de concerts en 1964 au Carnegie Hall, la pianiste et chanteuse réagissait à l’assassinat quelques mois plus tôt du militant pour les Droits civiques Medgar Evers, ainsi qu’à un attentat à la bombe perpétré dans une église baptiste par des membres du Ku Klux Klan. Si on vous en parle aujourd’hui, c’est qu’un musicien s’est lancé dans l’escalade de cet Everest. Il s’agit du pianiste Ashley Henry, chanteur aussi pour l’occasion. A part ça, comment ne pas saluer dans ces Matins Jazz le merveilleux passeur qu'a été Bernard Pivot : on se souvient de lui, dans ses costumes taupe, lunettes sur le bout du nez (d’ailleurs on appelle ça "porter ses lunettes à la Pivot”), penché vers son invité, les genoux croisés, la mèche parfois folle, qui tentait de comprendre, de transmettre, de déclencher propos et réactions, dans un grand exercice d’admiration et de partage. C’était le prof de français qu’on aurait tous rêvé d’avoir. Amoureux des mots un jour, amoureux des mots toujours! On va partir à La Charité-sur-Loire à partir de demain pour la nouvelle édition du Festival Aux quatre coins du mot. Et enfin, comme chaque mardi, Yaël Hirsch, du magazine en ligne Cult.News nous propose son agenda de la semaine et nous parle du film "Jeunesse, mon amour" de Léo Fontaine.