Duke Ellington et la suite "Black, Brown and Beige"

Les Matins Jazz - Un pódcast de Laure Albernhe et Mathieu Beaudou

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Le 23 janvier 1943, Duke Ellington créait sur la scène du Carnegie Hall la suite Black, Brown and Beige lors de son premier concert dans cette salle dévolue à la musique classique où très peu de musiciens de jazz s’étaient produits. Dans ses mémoires "Music is my mistress", le Duke explique son ambition : "Black, Brown and Beigeest une mise en musique de l’histoire des Noirs américains ; la première section, “Black”, remonte aux racines de l’histoire des Noirs. (…) La deuxième section, “Brown”, retrace la contribuem>tion des Noirs à ce pays par le sang qu’ils ont versé pour le bâtir et le défendre”.”Au Carnegie Hall, ajoute-t-il, j’ai présenté la 3e section, “Beige”, en me référant à l’idée répandue que les habitants de Harlem sont tout justes bons à chanter, à danser et à réagir à l’appel des tam-tams. (…) alors qu’il y avait pourtant plus d’églises que de cabarets, que ces gens se donnaient du mal pour trouver une vie stable et que le Noir était expérimenté et érudit.” (…) “Puis on arrive à l’époque contemporaine , les Noirs sont en lutte pour leurs droits…”  “Black, Brown and Beige a suscité pas mal de controverses, mais je n’avais pas mesuré l’impact que ce concert avait eu sur l’industrie musicale dans son ensemble” (!), ajoute le Duke, manquant peut-être de modestie sur ce coup-là. Elle en a eu un en tout cas sur la vie de l’orchestre qui, chaque année par la suite a fait un concert annuel au Carnegie Hall, où il a présenté une œuvre “majeure”. Mais dans ces Matins Jazz, on se souvient aussi du violoniste, compositeur et musicologue André Hodeir (né le 22 janvier 1921), on vous présente la jeune poétesse Amanda Gorman découverte lors de l'investiture de Joe Biden. On explore l'édition digitale du festival Sons d'Hiver, et on regrette le départ annoncé du dessinateur Plantu du journal Le Monde…

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