Les dessous d'un film-culte : "Sweet Sweetback Baadasssss Song"

"Le thème du film c’est “ Tu as saigné ma mère, tu as saigné mon père, mais tu ne me saigneras pas.”  - C’est un film anti Blanc?  - Non, c’est un film anti-injustice. Ce n’est pas la même chose. Il y a une universalité dans l’expérience humaine qui transcende les frontières de la couleur, si les gens arrivent à les dépasser." Pour réaliser son film-culte "Sweet Sweetback Baadasssss Song", Melvin Van Peebles a dû batailler, avant, pendant, après. Il a tenu tous les rôles, y compris celui de compositeur de la musique. Il a incarné le héros, Sweetback, parce qu'il n'a pas trouvé d'acteur pour le rôle. Il s'est battu contre les préjugés racistes du système hollywoodien, contre la censure. Son film a été classé X? Il en a fait un argument de marketing. Il n'a cessé de rencontrer des obstacles, de les contourner, de les surmonter et… il a réussi. Son film, qui n'a obtenu la diffusion que dans deux salles à Détroit et Atlanta, a été un véritable phénomène et a marqué le début de la blaxploitation. Dans le documentaire "Naissance d’un héros noir au cinéma- Sweet sweetback" (disponible sur Arte.TV), on apprend plein de trucs sur cette aventure folle et sur le cinéaste anti-conformiste. Dans ces Matins Jazz, on fait aussi un gros plan sur le film d'animation "Flee", présent dans trois catégories des nominations aux Oscars (une première). On se souvient du pianiste Chick Corea, un an après sa diparition. Et on a demandé à Thomas Dutronc de nous parler de la compression du son qui nous expose à certains dangers, ce qu'il a fait à l'occasion de la Semaine du Son sur la scène du Théâtre du Châtelet. A part ça, on vous fait gagner un album connecté Iiconi de Gregory Porter :-)