Choses à Savoir CERVEAU - Pourquoi le coté où démarre la maladie de Parkinson n'est pas anodin ?
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La maladie de Parkinson débute rarement de manière symétrique. Chez la plupart des patients, les premiers tremblements, raideurs ou lenteurs de mouvement apparaissent d’un seul côté du corps. Et selon une étude menée par l’Université de Genève et les Hôpitaux universitaires genevois, publiée en 2025 dans Nature Parkinson’s Disease, ce détail n’en est pas un : le côté où la maladie démarre permettrait de prédire la nature des troubles « cachés » qui accompagneront son évolution.Les chercheurs ont passé en revue près de 80 études menées sur plusieurs décennies, portant sur des milliers de patients. Leur constat est clair : les symptômes moteurs d’un côté du corps correspondent à une atteinte initiale de l’hémisphère cérébral opposé, et ce choix du côté n’est pas neutre. Quand la maladie touche d’abord le côté droit du corps, c’est donc l’hémisphère gauche qui est le plus atteint. Ces patients présentent souvent davantage de troubles cognitifs : difficultés de concentration, altération de la mémoire, ralentissement intellectuel, voire un risque accru de démence à long terme.À l’inverse, lorsque les premiers signes apparaissent du côté gauche du corps, donc avec une atteinte dominante de l’hémisphère droit, le profil est différent. Ces patients ont tendance à développer plus de troubles émotionnels et psychiatriques : anxiété, dépression, perte de motivation, difficultés à reconnaître les émotions des autres ou à traiter les informations visuelles et spatiales. En d’autres termes, le cerveau ne se dégrade pas de la même manière selon le côté qu’il affecte en premier.Cette découverte pourrait changer la manière dont les médecins suivent la maladie de Parkinson. Dès l’apparition des premiers symptômes moteurs, le côté touché donnerait une indication précieuse sur les troubles non moteurs à surveiller. Cela permettrait d’adapter les traitements, la rééducation et l’accompagnement psychologique bien plus tôt dans la progression de la maladie.Sur le plan neuroscientifique, cela s’explique par la spécialisation des hémisphères cérébraux. Le gauche est impliqué dans le langage, la planification et la mémoire ; le droit dans les émotions, la perception spatiale et les interactions sociales. Ainsi, selon la zone du cerveau qui dégénère d’abord, la maladie suit une trajectoire différente.En conclusion, le côté où démarre la maladie de Parkinson n’est pas un simple hasard. Il agit comme un véritable indicateur pronostique, capable d’annoncer les troubles cognitifs ou émotionnels à venir, et donc d’orienter vers une prise en charge plus personnalisée. Hébergé par Acast. Visitez acast.com/privacy pour plus d'informations.
