À la Une: la France se prépare à un hiver de grèves

Revue de presse des hebdomadaires français - Un pódcast de RFI - Domingos

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Winter is coming. L'hiver arrive en France, et l'on se dirige « vers un Noël sous tension », titre La Tribune Dimanche. Le spectre de la grève refait surface du côté des agriculteurs contre l'accord de libre-échange, toujours en négociation, entre l'Union européenne et les pays du Mercosur ; du côté des fonctionnaires contre la volonté du gouvernement de passer de un à trois jours de carence, comme dans le privé ; du côté des cheminots contre la disparition du Fret SNCF, prévue au 1e janvier 2025. « Va-t-on revivre, s'interroge La Tribune Dimanche, une fin d'année comme en 2022, avec une France paralysée, des trains annulés et des milliers de voyageurs ne pouvant pas rejoindre leurs proches pour les fêtes ? ». Dans l'hebdomadaire, le président du groupe SNCF, Jean-Pierre Farrandou, en appelle « au sens des responsabilités des cheminots », au moment « où la France connaît une situation économique compliquée ». Un constat dressé, aussi, par Marianne, qui voit réapparaître « le spectre du chômage de masse ». Le magazine décompte 183 défaillances d'entreprises par jour, des « fleurons nationaux » comme Auchan et Michelin licencient. Et avec un déficit à 6% du PIB, « le gouvernement se trouve dans l'impossibilité, selon Marianne, d'intervenir massivement, comme par le passé, pour colmater la brèche avec de l'argent public ».À lire aussiL'accord UE-Mercosur n'est «plus du tout en phase avec les impératifs écologiques de l'époque»Donald Trump, du Queens à la Maison-BlancheLui a jeté un froid supplémentaire après sa victoire : Donald Trump de retour au pouvoir aux États-Unis. Puisque de nombreuses analyses ont déjà été écrites pour expliquer cette victoire, le vote des Américains, la défaite des démocrates, les innombrables conséquences du retour de Donald Trump aux États-Unis et dans le monde... Pourquoi ne pas revenir, tout simplement, à l'origine du mal ? Paris Match retrace la carrière de « ce gamin, né dans le Queens » à New York, juste après la Seconde Guerre mondiale, en 1946, et « qui rêvait de gloire en regardant au loin les hautes tours de Manhattan ». Donald Trump « a un temps caressé l'idée de faire des études de cinéma », mais il en aurait été empêché par son père, Fred, à qui il n'avait pourtant pas peur de répondre. Son père a « fait fortune en construisant des HLM à Brooklyn », rappelle Paris Match, mais Donald Trump « vise beaucoup plus haut ». « Il veut faire partie du grand monde qui vit en vase clos et le regarde de haut. » Il devient donc un magnat de l'immobilier, avant de frôler la banqueroute puis d'accéder, finalement, « aux sommets de la célébrité » en participant à l'émission de télé-réalité « The Apprentice ». La suite, on la connaît : élu président des États-Unis en 2016 avant un échec en 2020 suivi de l'invasion du Capitole, puis sa récente victoire, à l'issue d'une campagne électorale au cours de laquelle il a su « jouer contre le système », « attaquer en permanence », « ne jamais reconnaître ses torts », « mentir ». Autant de méthodes apprises, raconte Paris Match, aux côtés d'un avocat sulfureux, Roy Cohn, qu'il a rencontré plus jeune en entrant dans un club privé de Manhattan.À lire aussiProche-Orient : Donald Trump donnera-t-il carte blanche à Benyamin Netanyahu ?Donald Trump, Vladimir Poutine et l’UkraineDe retour à la Maison-Blanche, « il sait ce qui l'attend », « il est préparé », assure Le Nouvel Obs. Tout est compilé, selon l'hebdomadaire, dans les plus de 900 pages du « Projet 2025 », une « feuille de route préparée par une centaine de cercles de réflexion conservateurs ». Au menu, donc, d'après Le Nouvel Obs : « démanteler l'État administratif, défendre la souveraineté et les frontières, remettre la famille au centre de la vie américaine et garantir les droits individuels pour vivre librement ». À cela s'ajoute la volonté de mettre fin à la guerre en Ukraine, et sur ce point, « Donald Trump sera meilleur que vous ne le croyez » : c'est ce que veut penser Boris Johnson. Dans L'Express, l'ancien Premier ministre britannique s'interroge : « Donald Trump, avec tout son ego, tout son orgueil, sa détermination à rendre sa grandeur à l'Amérique, va-t-il laisser la Russie humilier son pays ? Va-t-il inaugurer son mandat en laissant Vladimir Poutine rendre sa grandeur à l'empire soviétique ? ». « Je ne pense pas », répond Boris Johnson. Pourtant, Le Point revient sur la façon dont le président russe « va tenter d'exploiter le retour de Donald Trump à la Maison-Blanche pour étendre son influence mondiale ». Washington travaille sur un accord de paix qui pourrait notamment « valider les conquêtes russes, soit 20% du territoire de l'Ukraine », et empêcher Kiev d'adhérer à l'Otan pendant 20 ans. « Reste un obstacle, ajoute Le Point : les exigences de Vladimir Poutine », qui vont « bien au-delà ».À lire aussiAprès l’élection de Donald Trump, les droits reproductifs des Américaines en péril?Déjà 100 jours après les JO de ParisDonald Trump, qui s'en est par ailleurs pris à une toute autre personnalité, au cours de sa campagne : la boxeuse algérienne Imane Khelif. Au cœur d'une polémique, cet été, lors des JO de Paris, accusée de ne pas vraiment être une femme, la championne olympique est en couverture de M Le magazine du Monde. Retour sur le « harcèlement » qu'elle subit depuis « toute petite », sans avoir empêché Imane Khelif « de devenir une idole nationale en Algérie », rappelle l'hebdomadaire et une icône de la mode. Les Jeux olympiques et paralympiques de Paris, c'était il y a 100 jours déjà. Le magazine L'Équipe a donc choisi de célébrer ce compte à rebours inversé. De se remémorer les bons souvenirs, avec les Phryges, ces « mascottes qui ont renvoyé Footix aux vestiaires », constate le magazine. Avec le recordman du monde de saut à la perche, le Suédois Armand Duplantis, qui redescend doucement de ses 6,26 m. Et puis avec cet article sur les bons perdants : ceux qui ont terminé au pied du podium, à la « place du con ». Eux aussi ont été reçus par le président, en Italie, et ils ont été salués, en Belgique, par le Comité olympique. « Les quatrièmes ont eu une visibilité accrue durant les derniers JO », note L'Équipe, en expliquant que « la commisération tend à céder le pas à une dédramatisation, une approche propre à une génération d'athlètes attentive à son bien-être ». Pour certains sportifs, difficile tout de même de savoir s'il faut mieux en rire qu'en pleurer. Mais en ce qui concerne la fin des Jeux, la petite larme de nostalgie n'est jamais bien loin. C'était l'été et les cheminots avaient même décidé de respecter la trêve olympique.À lire aussiRugby: l'équipe de France s'offre un troisième succès de suite contre la Nouvelle-Zélande

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