À la Une: la lourde responsabilité de Benyamin Netanyahu
Revue de presse des hebdomadaires français - Un pódcast de RFI - Domingos
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« Rafah, l'horreur de trop », titre L'Express. Pour l'hebdomadaire, « les frappes sur un camp de réfugiés, le 26 mai, illustrent le cynisme et la cruauté du gouvernement de Netanyahu ». Netanyahu, poursuit l'Express, qui « entraîne neuf millions d'Israéliens dans sa chute. Il sait bien que les massacres commis par le Hamas le 7 octobre et les dizaines d'otages toujours captifs dans la bande de Gaza ont rendu une partie d'Israël aveugle à la violence infligée aux civils palestiniens et sourde aux critiques de ses alliés. Les conséquences seront écrasantes ». « Israël face au monde », titre de son côté le Nouvel Obs. Le journaliste et éditorialiste Pierre Haski s'interroge : « Les Israéliens réalisent-ils l'étendue du désastre ? Ils ont perdu la bataille des opinions publiques mondiales, alors que le 7 octobre, la planète partageait leur choc face à l'ampleur et la barbarie de l'attaque du Hamas sur des civils et leur émotion face aux images des jeunes filles et des personnes âgées emmenées en otage à Gaza. Près de huit mois plus tard, poursuit Pierre Haski, l'État hébreu accuse le coup, face à des décisions humiliantes de la justice internationale, à la clameur hostile des mouvements étudiants aux États-Unis et en Europe... Le premier réflexe (...) est de blâmer un monde par nature hostile, un antisémitisme renaissant. Mais cette attitude, ajoute Pierre Haski, s'accompagne d'un refus de voir la raison, sans doute dominante de cette hostilité croissante : la révulsion que suscitent les images sorties de Rafah, les témoignages des rares humanitaires qui s'y sont rendus, l'ampleur de la catastrophe tout simplement humaine qui s'y déroule. »Une catastrophe dont Paris-Match se fait l'écho en publiant des images sorties de Gaza. Des corps ensanglantés, une mère qui fuit en criant les bombardements, serrant dans ses bras une petite fille apeurée, ou encore une famille qui prend son repas, assise au milieu des ruines. Des photos prises par le photographe palestinien Ali Jadallah. « Deux jours avant de perdre une partie de sa famille », explique Paris-Match, il déclarait : « Pendant des années, j'ai documenté la douleur de mon peuple. Aujourd'hui, c'est ma propre histoire, de tragédie et de peine, que je dois raconter. »Fin des élections en IndeDes élections dans le pays le plus peuplé du monde, et dont le Premier ministre Narendra Modi va, sans surprise, sortir gagnant, à l'issue « d'une campagne étrange, souligne le Nouvel Obs, une campagne étrange où tout semble joué, les sondeurs annonçant depuis des mois, la victoire de Modi pour son troisième mandat ». Il faut dire que tout est fait pour assurer la popularité du Premier ministre, jusqu'à la création d'un musée qui lui est en grande partie consacré. « Il doit être le seul dirigeant au monde à avoir, en plein exercice, érigé un musée qui contribue à sa propre gloire. » L'Inde qui présente deux visages, dont l'hebdomadaire dessine le profil. « D'un côté, l'Inde de demain qui a fait atterrir une sonde sur la Lune en 2023, ne jure que par le libéralisme effréné et la vie téléguidée par appli sur smartphone (...). Et de l'autre, l'Inde millénaire des castes qui s'emploie à réécrire l'Histoire à l'aune d'un mythique "âge d'or hindou", et veut effacer l'apport culturel des musulmans, cette minorité qui représente 15 % de la population. » Une minorité discriminée, pourchassée, qui est, nous dit-on, « le bouc émissaire », « le seul ennemi impur ».Une femme présidente au MexiqueM, le supplément du Monde, dresse le portrait de la grande favorite à l'élection présidentielle au Mexique, Claudia Sheinbaum, « la féministe en chef du Mexique. À 61 ans, l'ex-maire de gauche de Mexico est portée par ses actions en faveur du droit des femmes, dans un pays où le nombre de féminicides bat des records. Ma position a toujours été celle de notre mouvement "Pour le bien de tous, les pauvres d'abord." Mais je suis consciente que nous avons une dette envers les femmes de ce pays et que nous devons entendre les revendications. » La présidente du Parquet de Mexico témoigne : « Avant Claudia Sheinbaum à la tête de Mexico, toute une série de meurtres de femmes avaient été classés comme des suicides, alors qu'il s'agissait de féminicides. J'ai obtenu un soutien total, financier et politique, de sa part, afin de créer un véritable bureau d'investigation. »« Éternel »« Les intouchables », titre l'Équipe, pour saluer la victoire du Real Madrid en Ligue des champions face à Dortmund. Une nouvelle victoire, une quinzième, avec un scénario toujours identique, résumé par le journal : « C'est un film de série, toujours le même, avec le générique "We are the Champions", un virage qui chante Campeones, et une coupe aux grandes oreilles qui rentre à la maison. » Pour l'Équipe, le Real Madrid est « éternel ».