À la Une: le far west du foncier rural ivoirien
Revue de presse des hebdomadaires français - Un pódcast de RFI - Domingos
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Reportage du Figaro à Domobly, village à la sortie de Guiglo, sous-préfecture du Cavally, dans l’ouest de la Côte d’Ivoire, dans la boucle du cacao, où « la situation est critique », prévient ce quotidien. « Depuis des décennies, la région a attiré nombre d’étrangers, souligne ce quotidien (…) le campement burkinabé est devenu un vrai village (…) Avec le début de la saison des pluies, les Burkinabés rentrés au pays durant la saison sèche reviennent dans la région. »De toute éternité, « les villages guérés, l’ethnie dominante de la région, ont accueilli avec hospitalité ces étrangers venus du nord (…) En échange, ils ne demandaient que peu de choses : un poulet pour Noël, 5000 francs CFA (7,5 euros) pour participer aux funérailles, mais surtout le respect », dit un autochtone à ce journal.Seulement voilà, « une nouvelle génération a remplacé la précédente, qui considère la terre comme sienne », souligne ce quotidien. « La question foncière devient un aspect fondamental de la sécurité nationale en Côte d’Ivoire, dit au Figaro Gisèle Dutheuil, directrice d’Audace Institut Afrique. Il devient urgent de sécuriser les parcelles pour rétablir le lien entre les autochtones et les migrants et apaiser les tensions, surtout dans un contexte de migration croissante, qui risque de fragiliser encore plus les équilibres entre communautés », dit-elle au Figaro.Forum climat : beaucoup de bruit pour (presque) rienLe bilan du Forum de Paris sur le Climat et sur le développement. Le volontarisme était au rendez-vous, les actes concrets beaucoup moins. C’est l’avis de Libération. « Un Sommet avec beaucoup d’ambitions mais peu de réalisations », résume ce quotidien. Hôte de ce sommet, le président français a-t-il ainsi ambitionné de faire progresser le sujet des « taxes internationales » et « mobiliser davantage d’argent privé » ? Ces grandes idées restent à ce stade « incantatoires », souligne Libé, « beaucoup de dirigeants invités à Paris ont observé un silence poli ».Des actes concrets, deux ont tout de même été posés à Paris. Ils ont concerné deux pays africains. Comme le rappelle Libération, la Zambie, dont les États créanciers se sont mis enfin d’accord pour alléger sa dette publique. Et, le Sénégal, qui a signé un « partenariat pour une transition énergétique juste » avec un groupe de pays riches (la France, l’Allemagne, le Royaume-Uni, le Canada et l’Union européenne) et des banques, qui mobiliseront 2,5 milliards d’euros pour l’aider à réduire sa dépendance aux énergies fossiles. Libé souligne que « la tension entre le droit au développement, martelé par les pays du Sud, et les exigences de lutte contre le changement climatique, a été abordée franchement par les nombreux dirigeants africains présents à Paris ». Un boutefeu à Bretton Woods nommé LulaQuant au président brésilien Lula, il a dénoncé l’ordre mondial hérité des accords de Bretton Woods. Lula, dans son style enflammé caractéristique, est allé plus loin, vendredi 23 juin, en pointant les dysfonctionnements et les « inégalités » de la gouvernance des institutions financières internationales, créées après la Seconde Guerre mondiale. « Les puissances de 1945 ne sont pas celles d’aujourd’hui, s’est-il emporté. Les institutions des accords de Bretton-Woods fonctionnent de manière erronée, disons-le clairement, elles ne répondent plus aux aspirations du monde. C’est la même chose pour le Conseil de sécurité ! », rapporteLibération.Alors si Emmanuel Macron a maintenu que le Sommet de Paris, « ce ne sont pas simplement des mots », à ce stade, pourtant, « cela y ressemble fort », estime Libération.Darmanin prolonge l'opération Wuambushu À Mayotte, l'opération Wuambushu se poursuit, avec la destruction de l’habitat insalubre et la lutte contre la délinquance. Avant de retourner sur l'archipel des Comores, cette fin de semaine, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, dresse un premier bilan. « Le bilan s'améliore dans la lutte contre la délinquance, contre l'immigration irrégulière et l'habitat insalubre », assure Gérald Darmanin dans Le Figaro. Le ministre de l’Intérieur y annonce que « 662 interpellations ont été réalisées dans le vivier criminel », et que « 47 passeurs et 14 auteurs de troubles à l'ordre public ont déjà été condamnés ».Selon le ministre de l’Intérieur, « pour la première fois depuis trente ans, nous avons divisé par trois les flux entrants de clandestins avec 20 kwassas-kwassas en quinze jours contre soixante auparavant », à Mayotte, dit-il encore dans les colonnes du Figaro.