À la Une: le Journal du Dimanche, épisode 2

Revue de presse des hebdomadaires français - Un pódcast de RFI - Domingos

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Le premier numéro, rappelons-le, avait été marqué par une grossière erreur de photo à la Une du journal. Cette fois-ci, c'est un policier casqué qui s'affiche en Une, avec ce titre : « La police réclame justice. Les policiers ne supportent plus d'être "présumés coupables" ». Le JDD revient sur la mort de Mohamed, début juillet à Marseille, probablement tué par un tir de LBD. Trois policiers sont mis en examen, ce qui suscite un mouvement de colère généralisé au sein de la police.Côté politique, le Journal du Dimanche a interrogé l'ancien ministre socialiste de l'Intérieur Manuel Valls : « Je refuse, dit-il, le concept de violence policière ». Un ancien ministre qui s'accorde donc le droit de parler à l'hebdomadaire nouvelle formule... Ce que d'autres s'interdisent : les députés Renaissance de la majorité présidentielle ont pour consigne de ne pas donner d'interview au JDD. Enfin, une précision importante : ce deuxième numéro dirigé par Geoffroy Lejeune ne contient quasiment aucune publicité. Libération révélait cette semaine que les principaux annonceurs du journal, dont de très gros clients, n'étaient pas vraiment enthousiastes à l'idée de faire leur publicité dans cette nouvelle version du Journal du Dimanche.Les ravages du manque d'eau...« Climat, biodiversité, civilisation : ce que nous disent les arbres », c'est la Une du Point. Et le sujet est loin d'être anodin, à l'heure où même les réserves de biodiversité sont en danger. Le Point s'est ainsi rendu dans la forêt de Rambouillet près de Paris, où « les arbres subissent la disette d'eau. L'eau qui arrive sur les branches basses mais n'atteint pas toujours la cime ».« Des parasites, des germes en profitent pour s'installer, et l'arbre est grignoté de l'intérieur », il finit par mourir. Et que dire des habitants de la forêt. Eux aussi souffrent du manque d'eau. Le Point s'inquiète ainsi du sort de la petite grenouille agile : « Où sont tes jeunes amis tritons et rainettes vertes, tu es bien seule dans cette mare de la forêt de Rambouillet ». À cette époque de l'année, « il devrait y en avoir partout des grenouilles agiles. Il faut dire qu'en cette année 2023, un élément crucial a manqué : et encore une fois, c'est l'eau ».... et ceux de l'ésotérismeInquiétude et même colère face à l'essor de l'ésotérisme. Un dossier de plus de vingt pages dans L'Express. « Médiums, astrologues, chamanes, sorcières ou même druides : les pratiques occultes séduisent de plus en plus », constate l'hebdomadaire, qui tire à boulets rouges sur ce qu'il appelle les « pseudo-sciences ». Oracles, numérologues, astrologues, marabouts... Dans la même veine, on trouve aussi des écologistes tentés par « l'irrationnel » et des « complotistes aux tendances mystiques et antivax ».Rien ne trouve grâce aux yeux de L'Express, qui donne toutefois la parole à une voix plus conciliante : celle de Denise Lombardi. « Dans notre société moderne, décrypte cette chercheuse au CNRS, nous sommes à la recherche d'une solution qui se trouve dans un ailleurs, temporel ou spatial. Cela peut être un passé archaïque et ancestral, ou des pratiques cachées dans une forêt amazonienne ou une yourte mongole. » La chercheuse appelle toutefois à une certaine ouverture : « Penser que les chamanes ne sont que des charlatans et des gens abusifs, dit-elle, relève d'un réductionnisme inefficace, avec le risque de mettre un couvercle sur toutes ces pratiques, ce qui ne sert pas à les comprendre ». Un avertissement que L'Express n'a semble-t-il pas bien entendu.Des formations pour les néo-richesLa question est à l'ordre du jour pour les gagnants du Loto, les gagnants du gros lot qui du jour au lendemain deviennent millionnaires. Une sacrée veine ? Eh bien ce n'est pas si simple que ça, au point que la Française des jeux organise des formations afin de les aider à faire face ! C'est ce que nous raconte L'Obs cette semaine, qui a rencontré plusieurs gagnants dans l'ensemble très raisonnables.Comme Jean, qui a remporté la bagatelle de 8 millions et demi d'euros, mais qui a gardé son emploi de convoyeur de fond. « J'aime bien mon boulot, mes collègues aussi, raconte-t-il. Je ne me vois pas ne rien faire. » Il y a aussi Thomas, qui confesse avoir regardé, la première nuit, « le prix des voitures de sport et des grosses maisons. Finalement, ajoute-t-il, on a acheté une familiale d'occasion et un petit pavillon. L'argent part vite, il ne fallait pas gaspiller cette chance folle ». Enfin, il y a ceux qui tiennent tellement à leur tranquillité qu'ils ne disent pas qu'ils ont gagné le gros lot. « Un secret lourd à porter », dit l'un d'entre eux. Mais des secrets comme celui-là, beaucoup en rêvent...

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