À la Une: les otages israéliens au cœur de la guerre…

Revue de presse des hebdomadaires français - Un pódcast de RFI - Domingos

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Leurs photos sont à la Une de Libération : une mère et ses deux filles. Doron, 34 ans, Raz, 5 ans et Aviv, 3 ans. « Samedi, relate le journal, elles ont été prises dans la tourmente de l’offensive du Hamas, qui a fait irruption à l’aube dans leur kibboutz de Nir Oz, à la frontière avec Gaza. Depuis un abri, Doron téléphone à son mari, Yoni. Elle est calme, elle chuchote. "Elle essayait de rassurer les filles, elle jouait avec elles", raconte sa belle-sœur. "Et puis plus rien, on a suivi la géolocalisation de son téléphone. On l’a vu se déplacer, jusqu’à Khan Younès", un quartier de Gaza. »« Une famille parmi tant d’autres », soupire Libération en première page. Doron et ses deux filles sont désormais otages à Gaza, comme des dizaines d’autres, des civils, peut-être plus d’une centaine et des soldats aussi, ils seraient une cinquantaine… Des Israéliens en majorité, mais aussi des bi-nationaux et des étrangers.Et « c’est la question qui hante Israël et, au-delà, tous les pays concernés à travers le monde, souffle Libération. Y a-t-il la moindre chance de récupérer vivants ces enfants, ces femmes et ces hommes pris en otages ? La menace lancée lundi soir par le Hamas de tuer un otage à chaque fois qu’un bombardement israélien toucherait des habitations civiles de l’enclave palestinienne n’a pas empêché Tsahal de continuer à pilonner Gaza. Ni le Premier ministre israélien de promettre l’enfer aux terroristes. Benyamin Netanyahu est si affaibli qu’il n’a plus le choix, pointe Libération : il doit hausser le ton pour faire oublier qu’il a baissé la garde sécuritaire. Il n’empêche que le dilemme est cornélien, surtout pour les Israéliens qui, jamais, ne renoncent à récupérer un prisonnier. »La bande de Gaza pilonnée et… envahie ?« Si le calcul du Hamas était de retenir le bras d’Israël, il semble perdu, relève Le Figaro. Pilonné sans relâche, des quartiers entiers aplatis sous les obus, Gaza compte déjà des centaines de morts et 200 000 civils sans abri, selon l’ONU. Mais la "résistance islamique" a d’autres usages possibles pour ses prisonniers : boucliers humains pour dissuader des frappes, victimes expiatoires pour semer la terreur… Elle a promis d’assassiner un otage pour chaque bâtiment civil détruit par Israël sans préavis. Ces vidéos d’assassinats compléteraient le tableau de la sauvagerie humaine. »Pour La Croix, c’est désormais sûr : « après l’effroi et la sidération, Israël prépare une invasion de la bande de Gaza (…). Son objectif affiché est de ‘"détruire" le Hamas. Selon les experts, l’opération combinerait dans un premier temps les composantes aérienne, terrestre, maritime et spatiale de l’armée pour frapper les centres de commandement ennemis dans un déluge de feu. Puis une offensive terrestre serait lancée, croit encore savoir La Croix, avec blindés et fantassins, pour réduire à néant les combattants et l’infrastructure guerrière du Hamas. Une bataille dangereuse et incertaine, qui pourrait durer des semaines. »Vers une nouvelle conflagration régionale ?Et finalement, constatent Les Dernières Nouvelles d’Alsace, « les islamistes du Hamas ont réussi à amener Israël dans la tourmente en attendant d’attirer ses troupes dans Gaza avec pour appâts la centaine d’otages qu’ils ont enlevés. Mais leur but ultime est de déclencher une nouvelle conflagration régionale, affirme le quotidien alsacien. D’inciter les mouvements de résistance armée de Cisjordanie, mais aussi le Hezbollah libanais, à attaquer de leur côté. D’impliquer ouvertement enfin l’Iran et la Syrie. Une spirale de mort, un engrenage qui est bien entendu un piège que chacun voit bien mais qu’il n’est plus possible d’éviter. »Le Monde pointe également « les risques de déstabilisation régionale que la tragédie de samedi dernier peut entraîner : (…) parmi les comparaisons historiques forcément imparfaites qui se sont multipliées pour donner corps au séisme que vient de constituer le 7 octobre pour Israël, celle avec le 11-Septembre est revenue avec régularité. À la lumière de la réaction américaine et de ses errements d’alors, on se prend à espérer, soupire Le Monde, que la riposte israélienne, dans l’intérêt des populations concernées, ne nourrisse pas la perpétuation du conflit. »

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