À la Une: retour dans les kiosques du Journal du Dimanche
Revue de presse des hebdomadaires français - Un pódcast de RFI - Domingos
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Le JDD dont les journalistes ont mené une grève « historique » de 40 jours pour s'opposer à l'arrivée à la tête de la rédaction de Geoffroy Lejeune, journaliste marqué à l'extrême droite. Mais ils ont échoué, se résignant pour beaucoup à quitter le journal. Geoffroy Lejeune, lui, a pris ses fonctions mardi 1er août et réussit donc le petit exploit de sortir dès aujourd'hui un nouveau numéro du Journal du Dimanche... mais sans les journalistes du JDD, à quelques rares exceptions près. Geoffroy Lejeune est allé chercher d'anciens collègues de Valeurs actuelles, l'hebdomadaire d'extrême droite dont il a dirigé la rédaction jusqu'en juin dernier. Il a également fait appel à des journalistes d'Europe 1 et CNews, deux médias contrôlés par le groupe Bolloré, qui contrôlera aussi, bientôt, le Journal du Dimanche.À la Une de ce numéro de 32 pages seulement, l'insécurité et la justice, après la mort d'un adolescent tué à coup de couteau en Normandie. Et l'interview de la nouvelle secrétaire d'État à la Ville, Sabrina Agresti-Roubache, qui se verra peut-être reprocher d'avoir répondu aussi vite au JDD nouvelle formule, auquel s'opposent fermement certains membres du gouvernement dont la ministre de la culture Rima Abdul-Malak.Emmanuel Macron « dans un cul-de-sac »« Le coup d'État dont a été victime le président du Niger, le 27 juillet, plante le dernier clou de la politique macronienne au Sahara », assène Le Point, selon lequel la France « paie comptant le fait de n'avoir pas su prendre la décision déchirante de se retirer tête haute après le succès de l'opération Serval en 2013 ».Pour l'hebdomadaire, Emmanuel Macron est désormais « dans un cul-de-sac ». « Tendre la main aux nouvelles autorités putschistes est proprement impensable. Poursuivre l'intervention militaire, ce serait préparer le terrain à de nouveaux échecs. Et ordonner le retrait complet, ce serait avouer sa défaite. » De son côté, l'ancien ambassadeur Gérard Araud plaide pour un tournant radical : « Fermons nos bases qui n'ont d'autre justification que l'intervention dans les affaires africaines ».Une presse museléeL’Obs publie un reportage au sein d'El Watan, « symbole d'indépendance depuis les années 1990, le quotidien, comme tous les journaux d'opposition en Algérie, meurt à petit feu, victime de pressions politiques sans précédent », nous dit L'Obs. « Il est loin le temps des conférences de rédaction hautes en couleurs, aux discussions sans fin sur l'état de la société... Les équipes passionnées de politique se regroupaient derrière l'ordinateur du secrétaire de rédaction pour choisir les titres de Une. El Watan était alors un quotidien de résistance et de combat. »« Même dans les années 1990, sous l'état d'urgence, les journalistes pouvaient écrire ce qu'ils voulaient. La presse est aujourd'hui muselée. Personne ne peut tenter quoi que ce soit qui déplaise, sous peine d'être conduit au poste ou en prison », raconte un rédacteur du service politique. Aujourd'hui, regrette un responsable éditorial, « on marche sur des œufs. On essaie de ne pas être frontal, on fait dans la périphrase ».Roulette russeElles s'appellent Olga et Sasha. L'une vit à Paris, l'autre à Kiev. M, le supplément du Monde, a publié leur correspondance ces derniers mois. Désormais, elles s'adressent directement aux lecteurs, chacune de leur côté. Et témoignent chacune à leur manière des ravages de la guerre.Pour Olga qui vit à Paris, le quotidien est plus simple mais la « déprime », raconte-t-elle, est bel et bien là. « Je me dis : "Voyons Olga, arrête de te plaindre. Tu es totalement en sécurité dans un pays en paix, tu n'as pas le droit à la faiblesse". » À Kiev, sa sœur Sasha évoque « la roulette russe » : « Quand il y a une attaque sur Kiev, quelle chance ai-je de ne pas me retrouver sur la trajectoire d'un missile ou d'un drone ? Je fais comme si tout était normal. Sauf que ce n'est pas vrai ».Vacances nouvelle formuleAujourd’hui en France se fait l’écho d'un nouveau phénomène : les vacances sans enfants. C'est « un service que proposent désormais certains campings ainsi que des hôtels ». La gérante d'une maison d'hôte en Corse témoigne : « Mes clients me disaient qu'ils en avaient marre d'entendre des enfants crier au bord de la piscine. Ils supportent les leurs toute l'année, ce n'est pas pour subir ceux des autres pendant leurs congés ». Une vision de la famille pas très engageante, mais qui apparemment fait son chemin.