Le 19 septembre 1899, la grâce d'Alfred Dreyfus
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Aujourd'hui, retour sur le 19 septembre 1899, quand le président Émile Loubet gracie Alfred Dreyfus. Mardi 19 septembre 1899, c’est la fin d’un calvaire qui a bouleversé la France pendant plus de 5 ans. Le capitaine Alfred Dreyfus, officier juif de l’armée française, avait en effet été condamné en 1894 pour espionnage au profit de l’Allemagne. Dégradé publiquement, envoyé au bagne de l’île du Diable, il était devenu le centre d’une des plus grandes fractures politiques et morales de la Troisième République : l’Affaire Dreyfus. Au fil des années, les preuves de son innocence s’accumulent. Zola écrit son fameux « J’accuse », les intellectuels s’engagent, le pays se déchire entre dreyfusards et antidreyfusards. En septembre 1899, un nouveau procès à Rennes reconnaît Dreyfus coupable… mais avec des circonstances atténuantes, décision absurde et lâche pour éviter de condamner l’armée. Alors, ce mardi 19 septembre 1899, le président de la République Émile Loubet signe sa grâce. Ce n’est pas encore la réhabilitation — elle viendra en 1906 — mais c’est la liberté retrouvée. Pour les uns, c’est un geste d’apaisement ; pour les autres, une injustice qui persiste. Mais en ce jour, au-delà des querelles, un homme brisé quitte enfin le bagne. Et dans la France encore divisée, certains y voient un frêle rayon de justice au milieu des ombres. A demain dans TIME SHOT pour une nouvelle Minute Histoire. Hébergé par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.