Le Sacre de Charles X - 1/5

Timeline, l'Histoire en Podcast - Un pódcast de Richard Fremder

Pour vous abonner et écouter l’émission en une fois, sans publicité :https://m.audiomeans.fr/s/S-tavkjvmo Après 1815, la vie politique s'organise autour du roi (Louis XVIII en l'occurence) et des deux chambres. Mais attention, la Restauration n’est pas le rétablissement de l’Ancien Régime. le roi ne dispose pas de la puissance législative Au roi, le pouvoir exécutif avec l'initiative des lois ; aux deux chambres (les Pairs au palais du Luxembourg et les Députés au Palais-Bourbon), le vote des projets de loi et du budget. Trois problèmes dominent la période : la responsabilité des ministres, le mode de scrutin et la liberté de la presse. Ils provoqueront, en définitive, la chute de Charles X. C'est avec l'attentat de Louvel (Février 1820) et l'assassinat du Duc de Berry que le tournant ultra se fait vraiment sentir. Avec la mort de Louis XVIII, le 16 septembre 1824, disparait le dernier obstacle pouvant exister devant les ultras. Le comte d'Artois, succède à son frère sous le nom de Charles X, passe pour être le chef et l'inspirateur de la droite. Grand, mince, élégant, le nouveau roi sait plaire et veut plaire. Mais l'émigration ne lui avait rien appris. Depuis la mort de sa maîtresse, Mme de Polastron, en 1804, il est passé d'une aimable frivolité à une religion fervente. D'intelligence médiocre mais pourvu de qualités de cœur, n'ayant compris aucun des changements introduits par la Révolution mais ayant toujours le souci de bien faire son métier, tout ça fait de Charles X un personnage contradictoire mais ferme dans ses convictions. A plusieurs reprises, il a exprimé son refus du régime parlementaire. Avec lui, la droite a donc maintenant un roi selon son cœur, et peut enfin faire passer dans les faits le programme social et religieux des ultras. Deux lois en 1825 ravivent les clivages. D’abord l’indemnisation des émigrés dont les biens avaient été confisqués, qui touche à une mesure emblématique de la Révolution. Ensuite la répression des sacrilèges : les profanateurs d’hosties deviennent passibles de la peine de mort et ceux de vases sacrés des travaux forcés à perpétuité... Restait à Charles X une étape cruciale pour faire de lui un roi de droit divin. Le Sacre. La légitimité divine. Louis XVIII n'avait pas été sacré, empêché par le retour de Napoléon de l'île d'Elbe. Charles X va lui redonner la splendeur d'antan. Selon le rite ancien. Le ton était donné. Pour en parler, je serai accompagné de Bernard Degout, Docteur en Littérature, ancien directeur de la Maison de Chateaubriand, et grand connaisseur de la période, et qui vient de sortir un livre, Le sacre de Charles X, les derniers feux des Bourbons, chez Perrin Distribué par Audiomeans. Visitez audiomeans.fr/politique-de-confidentialite pour plus d'informations.

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